(…) sa perception onirique du réel guide sa création.

Malmener la fragilité,
la mienne, celle de la matière.
Déchirer des contours, effilocher…
puis cuire à très haute température.
Faire disparaître pour révéler.
Cacher, tendre des pièges,
donner des indices.
Peu.

Ces fleurs là, silhouettes légères toutes suspendues et prisonnières qu’elles sont, nous enlèvent.
Celles-ci sont des ombres engrossées, menaçantes, pleines et obscures,
quand d’autres s’échappent
de leurs casiers.

Dans une oscillation constante,
mon travail cherche un équilibre
sans jamais renoncer au mouvement.
Je cherche la danse.
Je trouve des fragments,
des talismans.

Alors directrice de création, Emmanuelle s’initie à la céramique.
La terre lui rend liberté et créativité.
Inspirée tant par la culture japonaise que par l’Angleterre victorienne,
une sensibilité littéraire, sa perception onirique du réel guide sa création.
C’est vrai de ses collages élégants et mélancoliques comme de ses pièces modelées. La porcelaine papier lui permet de réaliser des sculptures suspendues, graciles et expressives. Le grès parfois mélangé ou associé à des corps étrangers, engobé et émaillé plusieurs fois donne sa puissance et sa présence à ses pièces utilitaires.

Quelques dates

1972/naissance
1992/première exposition de collages
2001/sortie des arts décos de Strasbourg
2008/premier poste de direction artistique en agence
2015/ découverte de la céramique
2022/deux expositions collectives de ses pièces modelées